SUPRAMONTE
Après un hiver pyrénéen en demi-teinte, rien de tel qu’un petit séjour Sarde pour ranger sans regret les skis au placard et basculer définitivement en mode été. Surprise à la descente du ferry : malgré la latitude, il fait plus frais à Porto Torres qu’à Toulon et un vent fou empêche de se tenir debout. Pas les meilleures conditions pour tâter du caillou… Acclimatation en douceur dans les tafonis rosés de la Cala Sarraina puis direction Capo Testa et son mythique chaos de roches pétrifiées. Dans ce décor digne du Seigneur des anneaux se cachent des visages fantomatiques, des créatures d’épouvante, toutes sortes de volatiles, un chat géant et même un T-Rex, ce qui explique peut-être la nervosité des chèvres. Un peu frustrant de ne pas pouvoir sortir la corde pour gravir ces formes délirantes mais les vents tempétueux sont monnaie courante dans le détroit des bouches de Bonifacio. Autant rester philosophe. Le camion prend ensuite la direction du Supramonte et ses vastes plateaux karstiques. Le programme est ambitieux : dormir dans une authentique pineta et assister au coucher du soleil depuis la Punta Corrasi, plus haut sommet du massif. Cette fois la chance est avec nous et la réalité s’avérera même supérieure à nos attentes avec un show de brumes fantasmagoriques et la présence sommitale d’un spectre de Brocken. Rebelote le lendemain au sommet de la Punta Sos Nidos. Mais sans le moindre nuage le coucher de soleil y sera cette fois juste normal. Après ces belles virées, nous nous accordons une journée touristique au village d’Orgosolo afin d’y siroter une bière et admirer ses célèbres murales.
Nous suivre vers l’Épisode 2.