Los Urrielles
L’ascension du pico Torbina, à cheval entre mer et haute montagne nous a décidés à glisser un moment vers la côte. En effet, sa proximité des montagnes permet de vaquer rapidement de l’une à l’autre et jouer à cache-cache avec les nuages dès que la météo devient capricieuse.
Ainsi, un nouveau bivouac avec vue imprenable sur les immenses plages de Toronda et Torimbia nous a offert un coucher, puis un lever de soleil incroyable. Mais l’appel des hautes cimes, et en particulier du massif central des Picos, celui d’Urrielles était trop fort pour y résister. Depuis Poncebos, nous y avons donc effectué une belle boucle, sillonnant l’ensemble du massif, sur les grands axes, mais également à l’écart dès que possible. Le paysage s’y trouve beaucoup plus minéral qu’à l’Andara. Les sommets y sont encore plus majestueux. On se souviendra sans nul doute du Torrecerredo, le plus élevé du massif, sa vue immense ; le bivouac au pied du bien nommé Naranjo de Bulnes qui s’enflamme une fois le soir venu ; la torre de los Horcados Rojos ; la pena Vieja, et son pierrier ; le pico Santa Ana, et ses à-pics ; la brèche de la collada Bonita, dont l’étroiture ouvre sur le Naranjo…
Pour terminer, c’est dans le troisième et dernier massif des Picos que nous sommes allés trainer nos Vibrams, celui du Cornion. Assurément le plus beaux des trois ; bien que cet avis reste très subjectif. Un très bel équilibre des paysages, et là aussi de grands belvédères tels le pico Cotalba ou la torre Enmedio.
L’ultime soirée, sur le bord des grands lacs de Covadonga, un dernier orage dantesque nous a souhaité un bon retour, s’invitant au moment du dessert. La météo, un paramètre à prendre en compte, et dont il faut être capable de s’affranchir pour profiter sans retenue de cette contrée merveilleuse aux mille facettes.
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