jostedal
Après les merveilles du Jotunheimen, nous laissons le camion dévaler le long de la route 55 jusqu’aux rivages du célèbre Sognefjord, l’un des plus longs fjords de Norvège (presque 200 km). Une nuit réparatrice du côté de Luster et l’aventure se poursuit par l’ascension du Molden, un remarquable belvédère offrant un extraordinaire point de vue sur les eaux turquoises du « lac » (non Chantal, c’est pas un lac, c’est la mer !). C’est aussi l’occasion de faire le plein de cèpes avant d’aborder le parc national de Jostedalsbreen. Long de 60 km et couvant une superficie de presque 500 km2, Jostedalsbreen n’est autre que le plus grand glacier d’Europe continentale. Facilement accessible, la langue glaciaire de Nigardsbreen constitue l’attraction touristique incontournable du massif : pour une centaine d’euros, des guides népalais proposent de vous conduire sur le monstre glacé pendant une petite heure. Selfis et frissons garantis ! Si l’on ne se lasse pas d’admirer les crevasses bleutées, c’est par des vallées voisines que nous tenterons de gagner le sommet de la calotte… en vain. Avec le recul du glacier, la plupart des langues glaciaires sont impraticables (sauf tempérament suicidaire). Et quand les séracs ne se font pas trop menaçants, ce sont les torrents (gonflés par les pluies nocturnes) qui interdisent tout accès (sauf penchant pour la natation en eau vive). A force de tentatives et de repérages (tarif minimum : 1500 mètres de dénivelé à chaque fois), c’est par le versant nord et la vallée de Briksdal (non Chantal, là c’est pas la mer, c’est un lac !) que nous dénichons un élégant cheminement aboutissant à la cabane de Flatsteinbu, une pure merveille adossée à la calotte sommitale du Jostedalsbreen. La météo ne nous permettra pas de nous y aventurer mais ce projet d’ascension (voire de traversée, qui sait…) n’est que partie remise. Foi de pyrénéiste !
Nous suivre vers l’Épisode 3.