Il fallait être sacrément motivé pour s’enquiller 5 jours de route et 4000 km d’asphalte pour rejoindre le mythique parc national de Sarek, en Laponie suédoise. Mais que ce fut jouissif d’échapper enfin à l’insupportable dictature sanitaire que les habitants de cette planète venaient de subir.
Sur place, la météo est calamiteuse mais les couleurs délirantes de la toundra automnale compensent largement l’humeur taquine de Dame Nature. Les paysages sont tantôt accueillants et bucoliques, tantôt inhospitaliers et austères et mais toujours mystiques et inspirants. Maîtres de ces hautes terres arctiques, les rennes gardent leurs distances avec l’envahisseur. Le hasard d’une rencontre avec un éleveur suédois autochtone nous conduira à assister à leur rassemblement annuel aux côtés du peuple Sami. Le très graphique delta de la rivière Rapadalen clôturera le séjour mais, masqué par des brumes tenaces, le site ne nous révélera pas totalement ses secrets.
Bilan carbone désastreux, c’est finalement 4500 km plus au sud, le cul dans les eaux tièdes de la Grande Bleue, que nous finirons nos vacances, histoire de digérer au soleil cette impitoyable parenthèse lapone.