Bivouac sommital
Depuis le Pla des Peyres, au fond de la vallée d’Aston, je dirige mes pas vers le pic de Ransol duquel, à toute crête, il est aisé de rejoindre celui de Milmenut. Ensuite… il faut penser à revenir !
Descendant sur le col de l’Homme Mort par un terrain typiquement ariégeois, et surplombant le lac de la coume d’Ose et son torrent si tourtueux, je récupère mon bivouac avant de remonter vers l’étang de la Coume de Varilhes. Mais il est encore tôt dans l’après-midi. Bien trop tôt, et trop tentant aussi de ne pas rallier de suite la Coume d’Enfer. Ainsi, j’installe mon bivouac à son sommet, près de 2500m de dénivelé après avoir quitté ce matin la voiture.
Conséquence prévisible des nuages qui s’installent, le coucher de soleil se montre médiocre. Normal, c’est ce qu’avait annoncé la météo. Par contre, après une nuit extrêmement ventée ayant balayé la plupart des nuages, le lever s’avère, lui, bien plus chaleureux. Les masses nuageuses encore en place se parant de tons oscillant entre l’orange et le vermillon.
Toutefois, une impressionnante barre de nuages sombres s’annonce à l’ouest tandis que des éclairs illuminent une autre masse compacte vers la Pas de la Case. Je ne m’attarde donc pas trop et file vers l’est, poursuivant à toute crête vers le pic de Fontargente avant de basculer sur le col et les lacs éponymes. De retour à la voiture, je n’ai plus qu’à m’estimer heureux d’avoir aussi bien pu profiter de ce week-end que les prévisionnistes n’annonçaient pas si radieux que cela.
Cyril R.