blocs, maquis et tafonis
C’est sur la Punta di Capineru, à quelques encablures de la fascinante cité médiévale de Bonifacio, que nos pyrénéens posent leur camp de base pour la troisième et dernière étape de ce séjour Corse. Le choix n’est pas innocent : disséminée au coeur d’un maquis luxuriant à la senteur envoutante, une multitude de blocs, tantôt lisses comme des boules, tantôt sculptés comme des gruyères, invite les grimpeurs à des corps à corps endiablés. Plusieurs jours ne sont pas de trop pour déchiffrer certains passages et pour oser s’aventurer loin au-dessus des crash pads (mousse de réception). Un bon laboratoire du geste et surtout du mental puisqu’il s’agit de grimper sans corde. Entre deux sessions, on peut prendre le temps d’observer des rochers aux formes étranges qui alimentent l’imagination, pêcher des girelles multicolores, arpenter les ruelles de Bonifacio ou aller rendre visite à un drôle de personnage qui habite sur les hauteurs, à Monacia d’Aullène : « Hé les pinzutus, vous venez d’où ? Des Pyrénées ? D’Ariège ? »
– Ah mais l’Ariège, c’est la Corse sans la mer !
Le chien de la maison s’appelle « Assedic », les chats « Pôle Emploi » et « Urssaf ». Tout un programme… On aime où l’on déteste mais on rigole bien quand même. Pour finir en beauté (n’est-ce pas le surnom de l’île ?), une excursion le long du sentier littoral des Bruzzi permet d’aller nager dans de petits bijoux de criques semblables à des lagons polynésiens. Dans un tel décor paradisiaque, quand deux collègues se rencontrent (bon d’accord, c’était pas vraiment un hasard), l’une décide de prendre la pause tandis que l’autre fait des photos. Sachez qu’il aura tout de même fallu pas moins d’une fondue au chocolat pour amadouer le modèle…
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