VASQUES, ESCALADE ET PATRIMOINE
10 août oblige, la seconde partie du périple débute par une bouffe dans un resto d’Ajaccio, suivie d’une après-midi pinzutu à musarder dans les ruelles commerçantes puis dans le vieux port, à rêver devant les yachts (le Saint du jour aurait-il des envies de « grand large ») ? Le soir même, le camion trouve néanmoins sa place sous les pins lariciu plusieurs fois centenaires du col de Bavella. Les jours suivants sont consacrés à écumer les superbes lignes s’élevant juste au-dessus de la canopée : coup de coeur pour la « Grande Dalle » et ses voies toutes en finesse et pour la splendide muraille de « Murzella », coiffé d’énormes surplombs de tafonis. Pour varier les plaisirs, Cyril et Corine partent effectuer le tour des Aiguilles tandis que Laurent et Chantal gravissent la sublissime voie « Patrimonio » qui parcourt l’immense bouclier de dalles lisses ornant la face Sud-Est de l’Aiguille de la Vacca. Tout ce petit monde se retrouvera devant une bonne Pietra (pop !) pour se désaltérer, avant d’aller se rafraîchir dans les vasques aux eaux limpides des célèbres canyons du Polichellu et du Purcaraccia. Mieux vaut être matinal pour découvrir ces piscines naturelles si l’on veut échapper à la kermesse aquatique qui s’y déroule à longueur de journée aux plus chaudes heures de l’été. C’est au-delà du supportable pour 4 pyrénéens asociaux qui ressentiront un besoin vital d’aller se perdre dans le maquis des environs de Sartène, à la découverte du méconnu orri de Serragia, semblable à une maison de lutin. Le bivouac dans ce décor de film fantastique y fut fabuleux (l’apéro aussi), face à l’énigmatique Umu di Cagna qui, pour renforcer l’ambiance féerique et surnaturelle des lieux fit une apparition fugace (mais remarquée) à travers les nuages. Tout simplement bluffant !
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